Pouvez-vous nous présenter les Cours Municipaux pour Adultes de la Ville de Paris ?
Les Cours Municipaux d’Adultes sont nés au 19ème siècle dans la mouvance des idéaux de la Révolution française et de l’éducation populaire chère à Condorcet. Aujourd’hui, quelque 27 000 personnes, parisiennes et franciliennes, bénéficient d’une offre de formation vaste et diversifiée, dispensée pour l’essentiel en soirée dans des écoles et lycées parisiens. Les « auditeurs » se répartissent à part égale entre 3 grands domaines de formation : la langue française ; les 11 langues étrangères et les métiers. Environ 800 formateurs assurent quelque 120 000 heures de formation par an, dont une part significative prépare à des diplômes : BTS, Bac pro, CAP, CQP, diplômes en langues, etc.
De quelle manière les CMA ont investi la question de l'apprentissage du français ?
Le secteur de la langue française pour publics issus de la migration se décline en 3 filières, 2 filières pour allophones et 1 filière pour francophones. La particularité des CMA est de proposer, à côté du FLE et de l’ « Alphabétisation » (Français sur Objectifs Fondamentaux), une filière dédiée aux allophones peu ou pas scolarisés dénommée « Français sur Objectifs Adaptés ». C’est dans cette filière qu’on accueille, notamment, les publics des dernières vagues de migration : Érythréens, Somaliens, Soudanais, Afghans… Les CMA s’efforcent de répondre le plus finement possible aux profils des apprenants sur la base de trois critères : degré de francophonie, de scolarisation et de maîtrise de l’alphabet latin. Ils ont entrepris récemment de développer la composante professionnelle de leurs formations linguistiques et d’accroître leurs partenariats avec les acteurs parisiens du français.
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