La lettre d'information EIF-FEL pour tout savoir sur les partenaires du réseau

Bonjour à toutes et à tous,  

Avec le lancement d’EIF-FEL 4, l’équipe EIF-FEL est ravie de vous présenter un nouveau format pour notre newsletter ! 
Désormais, une édition sera spécialement dédiée aux structures partenaires qui soutiennent le dispositif Réseau EIF-FEL en s’abonnant à notre Charte.  
L’objectif ? Mettre en lumière leur engagement et vous permettre de mieux les connaître.  

Pour cette édition, nous avons eu le plaisir d’échanger avec : 

Mme Elisabeth Bettencourt : Directrice de l’association École Monique Apple 
Mme Valerie Bretaud
: Coordinatrice et formatrice FLE 
Mme Hind Sahnoun : Volontaire en service civique 
Mme Emma Dunand : Stagiaire  

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez que votre structure apparaisse dans les prochaines éditions, n’hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : newsletter@reseau-eiffel.fr  

Bonne lecture !   

ÉCOLE MONIQUE APPLE

1. Pouvez-vous présenter l'association, ses principales missions ainsi que les valeurs qui la guident ? Quelle est la signification du nom de la structure ? 

L’École Monique Apple (EMA) est une association reconnue d’intérêt général, qui agit comme organisme de formation dans le champ social et solidaire. Fondée en juin 2021 par Madame Bettencourt, elle porte le nom de sa mère, en hommage aux valeurs qui l’inspiraient : tolérance, engagement, bienveillance, responsabilité et équité. Ces principes guident  l’ensemble des actions de l’association. L’objectif de l’EMA est d’offrir des formations de qualité professionnelle, certifiées Qualiopi, répondant aux besoins des publics accompagnés. La création de l’association fait suite à un constat de terrain : les femmes étrangères rencontrent des difficultés particulières dans l’apprentissage du français et nécessitent des dispositifs adaptés à leurs réalités. 

2. Vous concentrez vos actions sur les femmes étrangères, avec pour objectif de leur redonner confiance. Comment mettez-vous cela en œuvre concrètement ? 

L’association s’appuie sur une approche appelée « pédagogie féministe », qui place l’expérience vécue des femmes au cœur du processus d’apprentissage. Cette méthode permet de déconstruire certaines discriminations liées au genre, à la culture ou au statut social, en valorisant les savoirs des apprenantes et en instaurant une relation pédagogique horizontale et inclusive. Les formations visent à renforcer l’autonomie des femmes accompagnées, sur le plan personnel et professionnel, tout en mettant en lumière la richesse de leurs identités plurielles. En leur offrant un espace sécurisant, l’EMA favorise la libre expression, le respect mutuel et l’émancipation. À travers cette démarche, l’association œuvre pour une transformation sociale fondée sur l’égalité, l’équité et la justice. 

3. Vous proposez différents ateliers : à quel public s’adressent-ils et quels en sont les contenus ? 

Les formations de l’EMA s’organisent autour de trois modules, articulés autour de parcours linguistiques à visée professionnelle (PLVP). Ces formations préparent aux certifications du DELF (A1, A2, B1) et sont enrichies par des ateliers qui s’intègrent pleinement à la démarche pédagogique : 

  • Français langue étrangère (FLE) : apprentissage de la langue française à l’oral et à l’écrit, incluant des sessions animées par des comédien·nes, qui utilisent des techniques théâtrales dans le but de préparer efficacement aux épreuves du DELF. 

  • Intégration par l’art : ateliers d’écriture en lien avec des institutions culturelles partenaires (musées, artistes, médiatrices culturelles), combinés à des visites guidées.  Les apprenantes de niveau B1 restituent ce qu’elles ont vu et compris aux groupes A1 et A2, favorisant l’échange inter-niveaux et le développement de l’esprit critique. 

  • Exploration du monde du travail en France : ateliers visant à familiariser les participantes avec les codes et outils nécessaires à l’insertion professionnelle. Ce module est mené en partenariat avec d’autres associations spécialisées dans l’accompagnement vers l’emploi. 

4. Quelle est la valeur ajoutée de l’intégration par l’art dans un parcours d’apprentissage linguistique ? 

L’expression artistique, en tant que forme de communication non verbale, facilite la création de liens entre les participantes et contribue à renforcer la cohésion sociale : l’art ouvre des espaces d’expression. Il encourage les apprenantes à s’exprimer au-delà des barrières linguistiques, tout en développant leur confiance en elles. L’exposition à des œuvres permet de mieux comprendre les normes et valeurs de la société d’accueil — un aspect essentiel du processus d’intégration. Enfin, cette approche favorise l’immersion linguistique dans un cadre différent, informel et bienveillant, propice à l’échange et à la création d’une communauté d’apprentissage. 

5. Pourriez-vous nous parler d’un projet dont vous êtes particulièrement fiers ? 

Les membres de l’équipe mettent en avant des projets différents, témoignant de la pluralité et de la richesse des initiatives portées par l’EMA. 

  • Mme Élisabeth Bettencourt, fondatrice de l’association, souligne avec fierté les avancées réalisées cette année dans le cadre du dispositif global de formation. 

  • Mme Valérie Bretaud met en avant le bon déroulement de la deuxième session de formation et du module PLVP pour le niveau A2. 

  • Mme Hind Sahnoun insiste sur la qualité des ateliers de pratique et de révision menés avec les bénévoles, et se réjouit des progrès visibles chez les apprenantes. 

  • Mme Emma Dunand se dit fière du développement et de l’impact du module "art", qui contribue à l’émancipation et à l’expression des participantes. 

6. Quel est votre public cible ? Intervenez-vous uniquement dans une zone géographique précise, comme Paris, ou vos actions s'étendent-elles au-delà ? 

L’EMA s’adresse à un public de femmes allophones, nouvellement arrivées en France. Il s’agit de femmes qualifiées, sur le plan professionnel ou académique dans leur pays d’origine, mais qui, une fois en France, se retrouvent souvent en situation de déclassement socio-professionnel. Le public accompagné comprend des BPI, des femmes en situation de regroupement familial ainsi que des demandeuses d’asile. Les formations sont actuellement proposées à Paris, dans le 17e arrondissement ainsi qu’à la Maison des Réfugiés (19e).  

7. Quels sont les taux de réussite au DELF A1, A2, B1 dans vos différentes sessions ? Avez-vous des chiffres d’insertion professionnelle ou de poursuite en formation qualifiante ? 

L’EMA enregistre un taux de réussite de 100 % aux examens du DELF, grâce à un accompagnement rigoureux et une préparation adaptée. En revanche, il est plus difficile de suivre de manière systématique les parcours d’insertion professionnelle, faute d’outils de suivi à long terme. L’équipe fait néanmoins tout pour orienter les participantes vers les structures appropriées. 

8. Comment mesurez-vous les effets « invisibles » de la formation : regain de confiance, autonomie etc. ? 

Les effets moins quantifiables – tels que la confiance en soi, l’autonomie ou la création de liens sociaux – sont évalués à travers plusieurs moyens : 

  • Des questionnaires de fin de formation ; 

  • Un suivi régulier durant les sessions, assuré oralement par l’équipe pédagogique ;

  • L’observation des expressions personnelles lors des ateliers créatifs, qui donnent à voir les évolutions individuelles en termes d’expression, d’initiatives et de prises de parole ; 

  • La création d’un environnement bienveillant favorisant l’échange.

9. Quel rôle joue Réseau EIF-FEL dans le développement ou la mise en œuvre de vos activités ? 

Réseau EIF-FEL joue un rôle essentiel dans l’orientation des bénéficiaires, en facilitant l’identification des publics et en optimisant le suivi. Il permet aussi de renforcer les liens avec les autres structures associatives, de mutualiser les ressources et de faire émerger une dynamique collective porteuse. 

10. Quels sont les principaux défis que vous rencontrez au quotidien dans vos actions ? 

Le principal défi réside dans la professionnalisation de la structure : disposer de moyens suffisants pour construire une équipe stable et qualifiée. Le changement régulier de personnel limite le développement à long terme des projets. À cela s’ajoute une précarité structurelle, avec un besoin de consolidation financière pour assurer la pérennité des actions engagées. 

11. Quelles sont vos perspectives de développement et vos projets pour l’avenir ? 

À court terme, l'association prévoit de se structurer sous la forme d’une entreprise de l’économie sociale et solidaire, afin de consolider son positionnement en tant qu’organisme de formation à visée sociale. À moyen terme, l’objectif est d’acquérir des locaux propres pour permettre le développement de ses activités. À plus long terme, elle souhaite valoriser et transmettre son expertise en partageant ses méthodes et bonnes pratiques, ainsi qu’en répliquant son dispositif dans d’autres villes en France. Enfin, elle envisage de rejoindre le programme du Centre européen pour les langues vivantes. 

12. Comment peut-on vous apporter un soutien concret ? 

Pour soutenir École Monique Apple, Faites un don ! 

N’hésitez pas à découvrir le site internet d’École Monique Apple. 

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